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La chenille processionnaire du pin est un insecte de la famille des Notodontidae qui mesure entre 1 et 4 cm de longueur. Sa partie supérieure et ses flancs sont brun foncé ponctués de tâches rougeâtres, tandis que sa face ventrale est jaune. Sa tête, quant à elle, est noire, et son corps est entièrement recouvert de poils urticants et allergisants. On reconnaît les chenilles processionnaires à leur façon de se déplacer : en procession, d’où leur nom de « processionnaires », autrement dit, elles voyagent en file indienne, les unes collées aux autres.
Le cycle biologique des chenilles processionnaires est annuel. En juillet, après s'être métamorphosés en papillons, le mâle et la femelle s’accouplent. Le mâle va alors mourir 2 jours plus tard. La femelle va ensuite pondre ses œufs par paquets de 150 à 220 dans les fines branches au sommet des pins (ou sur des sapins et cèdres s'il n’y a pas de pins à proximité), avant de mourir à son tour. Ces œufs vont éclore 5 semaines après la ponte, pour donner naissance à des larves (chenilles). Elles vont ensuite se construire un abri en soie sur les branches, où elles passeront 5 stades larvaires, autrement dit, elles vont muer 5 fois afin de grandir. La vitesse de croissance des larves dépendra de la température. Lors du dernier stade larvaire, les chenilles vont tisser un nid plus résistant, plaqué sur le tronc ou sur les grosses branches. Ce nid sera le berceau des cocons dans lesquels les chenilles vont se transformer en chrysalides. Ainsi, un nouveau cycle pourra démarrer.
Les poils de la chenille sont très volatiles et sont reliés à une glande à venin. Lorsqu’elle se sent en danger, les poils se détachent et la substance urticante et allergisante qu’ils contiennent se libère. Cette substance, appelée « thaumétopoéïne » a la capacité de détruire les tissus. Contrairement aux idées reçues, un contact direct avec les chenilles n’est pas forcément nécessaire pour ressentir les effets néfastes des poils. En effet, le simple fait de passer à proximité peut provoquer des irritations (de la peau, de la langue, des yeux, des bronches) ou des troubles oculaires graves.
Chez les chiens, la substance libérée par les poils des chenilles peut provoquer des œdèmes voire une nécrose de la langue (en cas de forte allergie). Les chiens, souvent attirés par ces créatures au mode de déplacement singulier, sont les plus fréquemment touchés par les dangers liés aux chenilles processionnaires. Le fait pour un chien de lécher ou d’avaler une chenille peut être mortel.
Chez le chat, les lésions buccales sont moins fréquentes car il lèche rarement les chenilles. Cependant, il a tendance à les toucher avec la patte.
La période où le risque est le plus élevé débute au printemps et se termine à la fin de l’été. Les chenilles deviennent urticantes vers novembre, mais c’est vers mars-avril qu’elles représentent un réel risque pour nous et nos animaux. C'est à ce moment là qu'elles quittent l'arbre pour s'enfouir dans le sol. Elles en ressortiront transformées en papillons inoffensifs entre fin juin et mi-août. Il faut donc rester vigilant tout au long de l’été, car la chaleur est un facteur favorable au développement des chenilles.
Originaires de la côte méditerranéenne, les chenilles processionnaires ne cessent d'étendre leur zone d'habitation. Bien qu'elles vivent principalement sur le pourtour méditerranéen, le littoral Atlantique, ou en Corse, il est de plus en plus fréquent d'en trouver dans le nord de la France, en raison du réchauffement climatique. Elles sont également présentes en Alsace, Bourgogne, Centre, Poitou-Charentes, Ile-de-France, et Midi-Pyrénées.
Les chenilles se trouvant généralement dans les pins et les chênes, il est préférable d'éviter de promener son chien à proximité de ces arbres, surtout en début ou fin de journée. Il faut tout de même rester vigilant là où la verdure est présente, même en l’absence de pins.
Il existe différents moyens de lutte contre les chenilles processionnaires en fonction des situations rencontrées
L'échenillage est la technique la plus utilisée dans les jardins des particuliers. Elle consiste à enlever et détruire les pontes et les nids à l’aide d’un échenilloir (sécateur avec un long manche), pour ensuite les brûler. Il est important d'éviter tout contact direct avec les poils des chenilles.
La pulvérisation de biotoxines est aussi un choix efficace contre ces insectes, à la fin de l'automne. Cette bactérie, appelée Bacillus thuringiensis, provoque une intoxication des chenilles.
Certaines collectivités ont recours au «piégeage» des chenilles à la fin de l'hiver. Il s'agit d'un « écopiège » en forme de gouttière reliée à un sac installé sur le tronc du pin pour intercepter les chenilles lorsqu'elles descendent de l'arbre pour s'enfouir dans la terre. Les insectes récupérés sont ensuite brûlés un mois après leur descente.
Il existe également des méthodes de régulation biologique, comme par exemple planter des bouleaux en bordure des forêts de pins. Ces arbres émettent des odeurs répulsives pour les chenilles. Des nichoirs à mésanges peuvent aussi être installés, car ces oiseaux se nourrissent de chenilles processionnaires.
Attention, si vous repérez un nid dans les pins, ne l'enlevez pas vous-même. Signalez-le à la Mairie pour qu'elle mette en place des actions d'intervention.
- Une importante crise d'urticaire avec des boutons rouges
- Un œdème, c'est à dire un gonflement d'une des parties du corps de l'animal
- De fortes démangeaisons. Le chien va alors vouloir se lécher provoquant ainsi une répartition des poils urticants
sur tout le corps. Cela peut notamment engendrer des complications supplémentaires.
- L'animal va manifester une douleur insistante
- Il va vouloir se gratter les yeux, ce qui va accentuer la gêne
- Les poils urticants peuvent endommager l'œil, pouvant entraîner une perte de la vue.
- Une forte inflammation de la langue et de la bouche
- Une salivation excessive de l'animal
- Une nécrose de la langue qui devient violacée
- Une douleur importante déclenchant un choc allergique ou anaphylactique, ce qui peut affecter sa respiration
- Un œdème au niveau de la tête.